– Je vais chez mon père, patron. Ne vous ai-je pas dit que j’étais de Brekerstatt, dans le Jutland…
« Je me promet, d’ailleurs, de faire du sport.
Le patron ouvrit les yeux tout grands.
-N’en faites-vous pas tous les jours?
Le jeune homme se mit à rire.
-Cette fois, il s’agit d’un sport un peu particulier. On annonce que les forêts du Jutland sont infestées par les loups.
L’étonnement de M. Nicolet se changea en ahurissement.
– Des loups! Je ne savais pas qu’il y avait encore des loups dans le Denmark.
Paul Lindsomm acquiesça.
– Moi non plus, mais c’est pourtant certain, lisez ce journal.
Il tendit au patron une feuille imprimée, qui datait du matin et M. Nicolet, dès qi’il eût jeté les yeux sur l’article qu’on lui signalait, se mit à trembler d’émotion.
Elmire Vautier est née, il y a une trentaine d’années, à Bernay, dans l’Eure.
Admise au Conservatoire de Paris, dans la classe de Truffier, elle quitte bientôt ses études théâtrales pour tourner, en 1918, ses deux premiers films, Les Femmes des autres et Qui a tué? sous la direction de Pierre Marodon.
Engagée en 1919 par les Films André Legrand, Elmire Vautier a tourné ensuite : Un vol étrange et Sa Gosse, réalisé par H. Desfontaines; puis Le Sang des Immortemmes, Des Fleurs sur la mer et L’Ile sans amour, réalisé par L. Liabel.
Vinrent ensuite un film de propagande : Les Mains géantes, puis La Preuve, sous la direction d’André Hugon, et un ciné-fuielleton d’aventures : Le Fils de la Nuit, réalisé par Gérard Bourgeois. En 1921, un autre ciné-roman : L’Homme aux trois masques, où elle interprétait un double rôles; puis de nouveau dans un double rôle : L’Autre de Roger de Chateleux.
Engagé par Pathé-Consortium pour une année, Elmire Vautier a tourné par la suite : Le Roi de Camargue, réalisé d’après Jean Aicard par André Hugon : Judith, de J. J. Renaud, réalisé par Monca; Le Refuge, d’après A. Theuriet, réalisé par le même. Puis, tout dernièrement, Vidocq, composé par Arthur Bernède et réalisé par Jean Kemm.
オランダのEYE映画博物館が保存しているJean Desmetコレクションのひとつで2019年8月に同博物館YouTubeチャンネルで公開されたもの。字幕はオランダ語で最後に幾つかフランス語が混じっていました。フランス公開時の原題は Zigomar contre Nick Carter (ジゴマ対ニック・カーター)。日本公開時の邦題は『ジゴマ後編』
Cette gracieuse artiste, qui naquit sous le doux ciel de Touraine, vint de bonne heure à Paris, faire du théâtre. Sa grâce et son naturel lui valurent de francs succès sur les scènes du théâtre Michel, de l’Ambique et du Châtelet où elle fut notamment une délicieuse « Petite Caporale ». France Dhélia devait, cependant, bientôt quitter les planches pour le studio et débuter dans l’art muet avec Dénola dans Joséphine vendue par ses soeurs. Elle fut engagée ensuite chez Gaumont et se fit remarquer dans les Epaves de l’amour et Ginette, mais c’est la Sultane de l’amour qui consacra définitivement son talent. Depuis, ses créations ont toujours eu un grand retentissement.
France Dhélia, dans LA GUITARE ET LE JAZZ-BAND
Ciné-Miroir, No.38
15 Novembre 1923 (4ème de couverture)
1910年代末~20年代前半を代表する仏女優フランス・デリアのメッセージ入り写真。1923年作品『ギターとジャズバンド』撮影時のポートレイトで、1924年4月2日にスイスを訪れた女優が「ジュネーヴに立ち寄った思い出に(En souvenir de mon passage à Genève)」と書き残しています。
同時期に初めて市販されたのが家庭用映写機のパテベビーでした。初期カタログにはナピエルコウスカ主演作『ミロール・ラルスイユ』(Milord l’Arsouille、1912)も含まれています。そしてもう一本、手持ちでは『カンボジア風舞踏』にも登場。これは社会派ドラマの中編『黄金に浮かされて』(La Fièvre de l’or)の一場面を抜粋したものです。
『ナピエルコウスカ嬢のカンボジア風舞踏』(Napierkowska in Danses Cambodgiennes)
Il y a deux ans, Vilma Banky n’était guère connue des cinéphiles; elle avait tourné quelques films en Autriche et seuls les metteurs en scène de ce pays avaient apprécié son talent. Lorsque Max Linder réalisa avec le metteur en scène français Violet Le Roi du Cirque, il chercha une jolie partenaire parmis les artistes locales et fut charmé par la beauté et la grâce de Vilma Banky. Cette dernière fut donc sa partenaire dans son film. A peu près à la même époque, Vilma Banky devint la partenaire de Jean Angelo dans Potemkine, l’oeuvre que l’Agence Générale Cinématographique a éditée récemment en France.
Le talent de cette jeune artiste, qui est Hongroise, fut remarqué par un directeur de firme américaine qui l’invita à venir tourner aux Etats-Unis. C’est ainsi que Vilma Banky s’embarqua pour New-York. Elle tourna un film à la First National l’Ange des Ténèbres (The Dark Angel) sous la direction de Maurice Tourneur.
Les Etoiles qui se lèvent : Vilma Banky
(Mon Ciné No 211, 4 Mars 1926)
C’est tout à fait par hasard que je suis venue au cinéma. Etant allée un jour de 1917 au studio Pathé, à Vincennes, pour y trouver une amie de la Comédie-Française qui trounnait un film de propagande La Femme française pendant la guerre, j’acceptai, pour rendre service au metteur en scène de ce film, de tenir un petit rôle en remplacement d’une actrice absente. Sans doute ce metteur en scène trouva-t-il ce début satisfaisant car, quelques mois plus tard, il me confiait, à côté de Séverin Mars, de Jean Toulout, d’Henri Bosc et de Mme Jalabert, le principal rôle féminin d’un nouveau film de propagande : Trois familles.
L’année suivante, sous la direction de M.H. Desfontaines, je tournai La Marseillaise, sans parler de deux petits films comiques. Jusqu’alors, les rôles qui m’avaient été distribués étaient de pure comédie et je n’avais à y exprimer que de sentiments moyens et pour ainsi dire quotidiens. Brusqument, on me demanda d’incarrnner, à côté d’André Nox, un personnage extrèmement dramatique, comme on n’en rencontre qu’au Grand-Guignol. A la projection de ce film, je crus ne pas me reconnaître et pensai un moment à renoncer au cinéma tant j’étais effrayée par mon manque d’expérience: jamais je ne regrettai autant qu’alors de tout ignorer du métier dramatique. Pour acquérir ce qui me manquait, je tournait dans Flipotte et le Rêve, de petits rôles à côté de Gabriel Signoret et sous la direction de J. Baroncelli, qui furent ainsi mes véritables maîtres.
M. Poirier me chargea d’incarner la soeur de Jocelyn, dans l’adaptation qu’il commençait du poème de Lamartine. Entre temps, M. Pierre Colombier m’avait fait tourner son amusant Soirée de réveillon.
Jocelyn terminé, M. C. Burguet me fit appeler pour me distribuer, dans les Mystères de Paris, le rôle de la Marquise d’Harville, cce qui me donna le plaisir de travailler quelques semaines à côté de mon amie Huguette Duflos, à qui certains prétendent que je ressemble, ce qui nous amuse fort toutes deux. Depuis 1er août je suis redevenue la pensionnaire de M. L. Poirier, qui m’a confié dans l’Affaire du Courrier de Lyon, le rôle de Clotilde d’Argence, la maîtresse de l’honnête Lesurques.
Nos Vedettes par elles-mêmes : Suzanne Bianchetti
Ciné-Miroir, No 13, 1er Novembre 1922